Culture religieuse et humaniste à l’école laïque
Une action citoyenne
Des objectifs de compétence à la hauteur des enjeux de civilisation[2]
L’enseignement du fait religieux sera forcément transversal aux disciplines et il sera donné tout au long de la scolarité. Dans l’esprit des buts de l’enseignement définis à l’article 4 de la loi sur l’instruction publique et dans le respect de la laïcité et de l’esprit de Genève, les jeunes doivent pouvoir acquérir au seuil de leur vie d’adulte, les capacités suivantes :
- Connaître les grandes questions de la condition humaine et l’essentiel des réponses apportées par les grandes traditions religieuses et les principaux courants philosophiques.
- Discerner clairement entre savoir, croyances, convictions, foi et sagesses, et reconnaître leurs modes d’expression.
- Connaître et reconnaître le choix historique de nos sociétés pour la laïcité, le principe de libre examen et de libre débat et une éthique de la communication fondée sur l’écoute, le respect, l’ouverture et le dialogue.
- Connaître les grandes traditions religieuses (éléments d’histoire, textes, fêtes, convictions, rites, pratiques, formes de pensée, langages symboliques, etc.) et en identifier les différences et les valeurs universelles.
- Savoir vivre ensemble dans le respect de la pluralité des options, conformément à une éthique de la liberté et de l’égalité des êtres humains.
- S’ouvrir à d’autres formes de pensée et d’expression (symboles, rites, visions du monde, etc.). Situer de manière critique ses propres convictions par rapport aux autres.
- Se repérer et se situer de manière argumentée face aux enjeux sociaux et collectifs (identitaires, communautaires, politiques) liés aux religions.
- Identifier la spécificité de la civilisation occidentale, avec ses racines religieuses, en faire une relecture critique et comprendre les défis et confrontations qu’elle engendre pour elle-même et pour les autres grandes civilisations.
Conclusions du rapport du Conseil d’Etat
(Grand Conseil du 22 septembre 2006)
«Au vu des éléments qui précèdent, le Conseil d’Etat estime essentiel que l’enseignement du fait religieux soit mieux pris en compte dans les écoles publiques genevoises et charge le département de l’instruction publique:
- de prendre toute les mesures utiles qui encourageront les enseignant-e-s à traiter du fait religieux dans leurs classes dans le respect de la laïcité à l’école;
- de poursuivre et de renforcer les offres de formation initiale et continue des enseignants et de développer des lieux d’échanges afin d’acquérir de meilleurs outils, méthodes et connaissances pour assurer leurs compétences;
- d’établir une cohérence de l’enseignement du fait religieux au niveau des plans d’études, de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire postobligatoire;
- d’élargir le contexte dans lequel l’étude du fait religieux peut être assuré en permettant aux élèves des trois ordres d’enseignement de traiter d’éléments de philosophie et des questions des valeurs et du lien social;
- de poursuivre le débat sur les enjeux relatifs à l’enseignement du fait religieux avec des représentants de la société civile. »
Et maintenant ?
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Pour toute information complémentaire :
Contact par courriel via le site internet
Ou directement :
Henri Nerfin,
Coordinateur “Valeurs et Projets”
Ch. des Hirondelles 4 bis
1226 Thônex
Avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf,
Printemps 2008
[1] « Culture religieuse et école laïque. Rapport du Groupe de travail exploratoire sur la culture judéo-chrétienne » 1998.
[2] Extrait de la déclaration publique du groupe citoyen « Culture religieuse et humaniste à l’école laïque », 2004, mise à jour 2006
Rapport d’activités 2020
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Reprenons depuis le début…
Walo Hutmacher, alors directeur du SRED (Service de recherche en éducation), a été chargé en 1994 par le DIP de constituer un « Groupe de travail exploratoire sur la culture judéo-chrétienne à l’école ».
Rapport d’activité 2019
Que s’est-il passé l’an dernier pour le Groupe citoyen ? La réponse dans notre rapport d’activités 2019 !