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Notre mission – ecolelaique
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Mission du groupe interdisciplinaire

Contexte

Trois grands axes d’évolution de la société :

  • Premièrement, l’attachement aux convictions religieuses de la tradition et les pratiques religieuses ont très sensiblement diminué au cours des 40 dernières années dans la population. En conséquence, pour une fraction grandissante de jeunes, les Eglises et les familles ne transmettent plus les croyances religieuses, ni non plus les référents cognitifs liés à l’héritage judéo-chrétien. Il en résulte un certain analphabétisme religieux dans les nouvelles générations. La méconnaissance d’une partie importante des racines de la civilisation occidentale est jugée préjudiciable à la compréhension de notre histoire, de notre patrimoine artistique et culturel, de notre identité et de nos valeurs.
  • Ensuite, sous l’effet des migrations notamment, les sociétés européennes deviennent de plus en plus multi-culturelles et multi-religieuses. Seule une bonne connaissance réciproque peut préserver la paix entre des communautés de croyances et de référence diverses. La tolérance ne prend pas racine dans l’ignorance.
  • Enfin, l’érosion de la crédibilité et de l’influence des Eglises de la tradition d’une part, la plus grande ouverture au monde favorisée par les voyages et les médias d’autre part, ont favorisé le développement d’un marché des croyances florissant, mais très peu contrôlé. Toutes sortes de mouvances – et dérives – sectaires ou communautaristes s’y propagent que les jeunes sont souvent mal préparés à affronter en connaissance de cause et avec le sens critique nécessaire.

Groupe Interdisciplinaire

Composé d’experts en sciences des religions, de personnalités intéressées à la réflexion sur le pluralisme culturel et religieux à Genève et de représentants des directions générales Ce groupe interdisciplinaire est une instance de concertation qui pour mission de donner, à l’attention du Conseiller d’Etat en charge du DIP, un avis sur les questions suivantes :

  • les principes et les diverses orientations de l’école genevoise dans sa définition de la place de l’éthique et de l’histoire des religions dans l’enseignement et d’indiquer, le cas échéant, celles qu’elle
    recommande ;
  • l’introduction de cours ou de modules de réflexion citoyenne à partir de l’étude de grands textes et documents fondateurs -religieux ou non – issus de traditions représentatives de la diversité culturelle présente à Genève, ceci notamment dans le cadre de la mise en application du Plan d’études romand
    (PER) ;
  • les initiatives, expériences et démarches faites à Genève dans ce domaine ;
  • les pratiques en cours dans les différents niveaux d’enseignement à Genève, dans d’autres cantons ou en Europe ;
  • les besoins des élèves et les attentes des parents en la matière ;

Ce groupe contribuera par ailleurs à l’organisation de journées d’étude de conférences et de débats public sur les sujets susmentionnés.

Le Département de instruction publique instaure un groupe interdisciplinaire chargé de poursuivre le débat avec des représentants de la société civile sur la place, dans l’école laïque, du fait religieux en tant que réalité historique et culturelle.

Membres

Les membres désignés par le DIP sont:

Mesdames:

  • Catherine Baud docteure en droit, députée; membre du groupe citoyen “culture religieuse et humaniste à l’école laïque”
  • Nicole Durisch Gauthier Ancienne directrice du Centre d’information sur les croyances (CIC) Genève et Formatrice à la HEP Vaud
  • Adriana Beni Khouri philosophe, enseignante à l’institut de formation des adultes GE et à l’ONU.

Messieurs:

  • Philippe Borgeaud Professeur d’histoire des religions à la Faculté des Lettres D’UNIGE.
  • Walo Hutmacher Sociologue consultant à l’université de Genève, membre du groupe citoyen “culture religieuse et humaniste à l’école laïque
  • Henri Nerfin Pasteur retraité et membre du groupe citoyen en faveur d’une culture religieuse et humaniste à l’école laïque
  • Gilles Petitpierre Ancien Conseiller aux Etats, professeur à l’Université de Genève, membre du conseil de la Fondation “Éthique Planétaire” Suisse (FEP)
  • Boris Wastiau anthropologue ethnologue et directeur du musée d’ethnographie GE.

Participeront également aux séances du groupe interdisciplinaire, un-e représentant-e de la direction générale de l’enseignement primaire (DGEP), de la direction générale du cycle d’orientation (DGCO) et de l’enseignement postobligatoire (DGPO).

Que voulons-nous ?

Que l’école genevoise, dans le respect du principe de laïcité et conformément à l’article 4 de la loi sur l’instruction publique, intègre le fait religieux en assurant aux jeunes une information impartiale, raisonnée et méthodique sur l’histoire et les sciences des religions, en excluant toute forme de catéchisme et de prosélytisme.

A. L’école, pour assumer sa mission culturelle, doit fournir aux adultes de demain une bonne connaissance de l’être humain, ce qui suppose notamment

  • Une formation à l’éthique du libre examen et du libre débat,
  • Un approfondissement des valeurs de solidarité, de respect d’autrui, de la démocratie et des droits de l’homme dans une société pluraliste.
  • Une formation à une citoyenneté ouverte sur le monde et fondée sur une connaissance vivante de la civilisation occidentale afin de discerner sa spécificité et son apport dans le monde contemporain

B. Le Conseil d’Etat est invité à nommer une commission extra parlementaire qui aura pour but de

  • Veiller à la réalisation (calendrier, modalités pratiques, etc.).
  • Proposer une solution fondée sur l’interdisciplinarité et puisant aux apports les plus récents de l’histoire et des sciences sociales .
  • Préciser les implications de cette décision en matière de formation initiale et continue des maîtres.
  • S’informer et informer sur les solutions données en Suisse et ailleurs.

En lien avec le Groupe citoyen «Culture religieuse et humaniste à l’école laïque», le Département de l’instruction publique (DIP) a organisé le samedi 4 avril 2009 une conférence débat intitulée «Enseignement laïque et fait religieux – Où en est-on?».

Six ans après la rencontre qui avait permis, en avril 2003, à plusieurs centaines de personnes d’écouter MM. Régis Debray, Walo Hutmacher et Charles Beer, il s’agissait de faire le point sur l’évolution du paysage religieux en Suisse et à Genève, ainsi que sur les travaux engagés pour renforcer un enseignement laïque du fait religieux dans le respect des croyances et des traditions de chaque élève de l’école publique genevoise.

LIP - Art. 4 - Art. 4 - Objectifs de l'école publique

L’enseignement public a pour but, dans le respect de la personnalité de chacun :

  1. de donner à chaque élève le moyen d’acquérir les meilleures connaissances dans la perspective de ses activités futures et de chercher à susciter chez lui le désir permanent d’apprendre et de se former;
  2. d’aider chaque élève à développer de manière équilibrée sa personnalité, sa créativité ainsi que ses aptitudes intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques;
  3. de veiller à respecter, dans la mesure des conditions requises, les choix de formation des élèves;
  4. de préparer chacun à participer à la vie sociale, culturelle, civique, politique et économique du pays, en affermissant le sens des responsabilités, la faculté de discernement et l’indépendance de jugement;
  5. de rendre chaque élève progressivement conscient de son appartenance au monde qui l’entoure, en éveillant en lui le respect d’autrui, l’esprit de solidarité et de coopération et l’attachement aux objectifs du développement durable;
  6. de tendre à corriger les inégalités de chance de réussite scolaire des élèves dès les premiers degrés de l’école.