Noël qu'est-ce que c'est?
Noël, qu'est-ce que c'est à ton avis ?
Noël cela peut être…
Des tas de choses à vendre pour les magasins
- la visite du père Noël pour les enfants dits « sages » ?
deux semaines de vacances pour les élèves d’Europe par exemple
la naissance de Jésus (voir p.3) pour les gens de religion chrétienne
rien du tout pour d’autres gens
le sapin de Noël décoré pour beaucoup de gens
des dizaines de tableaux célèbres pour les artistes
des concerts prestigieux pour les mélomanes
la fête du solstice d’hiver pour des peuples anciens
la fête du dieu Saturne pour les Romains de l’Antiquité
l’espoir de recevoir de beaux cadeaux pour les enfants
une fête où on se retrouve en famille pour ceux qui ont une famille…
un moment de grande tristesse pour des gens seuls ou des pays en guerre.
la fête d’une naissance et donc de tous les enfants
la fête de la lumière et des bougies au milieu de l’hiver… (voir page 8)
le meilleur mois de l’année pour les commerçants
etc…
Vocabulaire : l'origine du mot Noël
Les origines du mot Noël sont diverses et controversées. Certains disent qu’il pourrait venir du latin “natalis dies”, qui signifie “jour de naissance”. Un peu partout en Europe, le terme a pris des couleurs différentes: Noël, Noué et Noié en France, Natale en Italie, Natal au Portugal, Navidad en Espagne.
D ’autres prétendent que les origines du mot Noël sont gauloises, le mot Noël viendrait de deux mots gaulois “noio” (nouveau) et “hel” (soleil). Cette origine fait référence à la fête du solstice d’hiver fêtée par les Gaulois.
Depuis l’Antiquité, l’homme a toujours fêté le solstice d’hiver. A partir de cette date, les jours commencent à rallonger. Depuis que l’homme cultive, il attend avec impatience le retour du soleil et le dégel, qui apporteront les promesses de fécondité de la terre, dont dépendra la nourriture à venir.
Dans l’antiquité romaine, des réjouissances qui s’étendaient du 17 au 24 décembre avaient lieu en l’honneur de Saturne (dieu des semailles et de l’agriculture) : les “Saturnales”
Cette date était aussi très importante dans l’empire romain parce que depuis le règne d’Aurélien (275 après JC), l’empereur romain était considéré comme une incarnation divine, et sa date symbolique de naissance était le 25 décembre. Lorsque les Romains se convertirent au christianisme, la date resta, mais l’affectation changea !
Au Moyen-Âge, Noël ! Noël ! était le cri de joie poussé par le peuple à l’arrivée d’un heureux événement.
Comme toujours les grandes fêtes religieuses et les fêtes traditionnelles se superposent et s’entremêlent, il est donc difficile de retrouver les origines exactes du mot Noël.Dans l’Égypte ancienne, le soleil nouvellement né était représenté par l’image d’un jeune enfant.
En Orient, le culte de Mithra, divinité de la lumière, voulait que l’on sacrifiât, le 25 décembre, un jeune taureau, pour célébrer la naissance du dieu solaire.
Au début du christianisme, la fête de Noël n’existait pas. Seule Pâques donnait lieu à une célébration. C’est à partir du IVème siècle que l’Église a adapté la fête traditionnelle du Solstice, en lui donnant un sens nouveau.
… Petit à petit, la fête de Noël va prendre la forme que nous lui connaissons actuellement.
Mais alors, qui est Jésus ?
Observe comment 3 textes parlent de la naissance de Jésus :
Naissance de Jésus selon Vikidia, encyclopédie pour les enfants
Fixée plusieurs siècles après sa mort, la date de naissance de Jésus n'est pas connue avec certitude.
Naissance de Jésus selon le Coran, livre des musulmans
24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle , [lui disant : ] «Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. 25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.26. Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui : ] «Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain». » « Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : «Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? » « Mais [le bébé] dit : «Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. 31. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat ; 32. et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. 33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant». »
Coran 19.23..25 / Coran 19.29 / Le Coran 19.30
Naissance de Jésus selon la Bible des chrétiens
Joseph partit de Nazareth, un bourg de Galilée, pour se rendre en Judée, à Bethléem, où est né le roi David; en effet, il était lui-même un descendant de David. Il alla s'y faire enregistrer avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva. Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'abri destiné aux voyageurs. Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur. Mais l'ange leur dit: «N'ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup tout le peuple: cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur; c'est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous le fera reconnaître: vous trouverez un petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.» Tout à coup, il y eut avec l'ange une troupe nombreuse d'anges du ciel, qui louaient Dieu en disant: «Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu'il aime !» Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: «Allons donc jusqu'à Bethléem: il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.» Ils se dépêchèrent d'y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Quand ils le virent, ils racontèrent ce que l'ange leur avait dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu'ils leur disaient. Quant à Marie, elle gardait tout cela dans sa mémoire et y réfléchissait profondément.
La Bible, Luc 2 / 4 - 20
Observe comment ce texte encyclopédique parle de Jésus :
« Jésus de Nazareth » expliqué par Vikidia, encyclopédie pour les enfants.
Jésus de Nazareth (né entre -7 et -4 et mort entre 30 et 33), appelé le Christ, c’est-à-dire le messie en grec, par les chrétiens ou encore Issa (ou Aïssa) par les musulmans1, est un prédicateur israëlite, crucifié par le gouverneur romain de la Palestine, Ponce Pilate, à la demande des autorités religieuses juives (le Sanhédrin).
Figure centrale du christianisme, Jésus est considéré par les chrétiens comme l’incarnation de Dieu. Pour l’islam, il est le dernier grand prophète avant Mahomet. Dans ces deux religions, c’est lui le Messie.
La religion chrétienne, inspirée des prêches de Jésus et des écrits laissés par ses disciples, est aujourd’hui la première religion sur Terre, comptant environ 2 milliards de croyants. Si la vie réelle de Jésus est peu connue, son existence est bien attestée par les historiens.
Bien que Jésus de Nazareth soit l’un des personnages les plus importants de l’Histoire de l’humanité, nous possédons très peu de sources contemporaines de lui le mentionnant. Pour de nombreux historiens, cela est dû au fait que la Palestine était une province marginale dans l’empire romain et que Jésus n’était pas considéré comme quelqu’un d’important de son vivant.
Les sources chrétiennes concernant la vie de Jésus de Nazareth sont les évangiles, textes écrits par des partisans (ou disciples) de Jésus quelques dizaines d’années après sa mort.
Le Coran et les hadiths, écrits entre sept et dix siècles après la mort de Jésus, décrivent également Jésus et donnent certains détails sur des passages de sa vie, en s’inspirant des récits chrétiens, qui circulaient beaucoup en Arabie à l’époque du prophète Mahomet. Les historiens pensent d’ailleurs que le dernier prophète de l’Islam, Mahomet, avait une très bonne connaissance des principes du christianisme et du judaïsme, car il fréquentait sans doute des chrétiens et des juifs. On ne peut pas considérer les écrits musulmans comme des sources apportant une quelconque information supplémentaire sur Jésus, car tout ce qu’elles rapportent est issu des sources citées précédemment.
La vie de Jésus d’après le Nouveau testament
Les évangiles présentent Jésus comme étant le Fils de Dieu engendré par le Saint-Esprit dans le sein de Marie, la femme de Joseph. Il est considéré comme le descendant de David, le deuxième roi d’Israël. À l’époque de sa naissance, la Palestine fait partie de l’Empire romain. Fixée plusieurs siècles après sa mort2, la date de naissance de Jésus n’est pas connue avec certitude. Au début du IVe siècle, sa célébration a été fixée au 25 décembre (jour du solstice d’hiver chez les Romains), jour de Noël, et elle est racontée dans les récits traditionnels illustrés par la crèche de Noël. Il en est de même pour les années de jeunesse de Jésus.
Vers l’âge de trente ans, Jésus se met à parcourir son pays en racontant des paraboles c’est-à-dire des histoires philosophiques sur Dieu et sur ce que doit accomplir l’Homme sur Terre. De plus en plus de gens le suivent et deviennent ses disciples. Ceux-ci disent que Jésus accomplit des miracles.
Jésus commence à déranger certains juifs, parmi le parti des pharisiens, car il bouscule les habitudes et dit être le Fils de Dieu3. Jésus n’hésitait pas à remettre en question l’ordre établi. Il mit les autorités en colère : les grands prêtres juifs lui reprochaient son pouvoir religieux et l’occupant romain, son influence politique. Jésus est capturé par les chefs des pharisiens qui le livrent au gouverneur romain Ponce Pilate pour être condamné à mort. Jésus lui est alors présenté comme le roi des juifs. Par crainte des juifs, Ponce Pilate le fait torturer et le condamne à mort.
Comme il était de coutume pour les célébrations de la Pâques, le gouverneur romain, Ponce Pilate, demande à la foule de désigner un condamné à mort pour le libérer. La foule décide alors de délivrer Barabas, un homme accusé de meurtre. Jésus porte la croix jusqu’au lieu de sa crucifixion à Golgotha. Sa mort ayant eu lieu la veille du sabbat ; faute de temps pour les soins à donner au cadavre, il est enterré provisoirement. Le troisième jour après sa crucifixion, ses disciples, en particulier les apôtres, affirment qu’il est ressuscité et a vécu quelques semaines avec eux.
La croix sur laquelle Jésus sera supplicié deviendra plus tard un symbole d’une nouvelle religion : le christianisme.
Résurrection
Qu'est-ce que l'Avent ?
Traditionnellement les fêtes de Noël commence le premier dimanche de l’Avent et se termine à l’Épiphanie (Les Rois le 6 janvier). Comme toutes les fêtes, celles de fin d’année trouvent leur origines dans les tradition populaires ancestrales et dans la tradition chrétienne. Ainsi la période de l’Avent correspond aux fêtes païenne du solstice d’hiver, mot le mot Avent vient du latin “advetus” qui signifie “venue, avènement”. L’Avent est donc la période durant laquelle les chrétien se préparent à la naissance du Christ.
La période de l’Avent débute le quatrième dimanche avant Noël, soit entre le 27 novembre et le 3 décembre. Les premières traces de la célébration de l’Avent comme fête chrétienne remonte au VIe siècle.
Chaque pays ou région célèbre différemment cette période de l’Avent, mais tous donnent une très large place à la lumière. Certains allument des bougies et des lumière éclairant les fenêtre des maisons le 8 décembre, d’autres fêtent Sainte Lucie en fabriquant des couronne ornée de bougies.
L’Avent est aussi le temps des préparatifs de Noël, c’st le temps des marchés de Noël, des veillées, des santons et des crèches faites maison.
Observation : que montrent ces tableaux ?
- Quels sont les points communs ?
- Quelles sont les différences ?
- Quelles teintes sont utilisées ? Pourquoi ?
- D’où vient la lumière ? Comment est-elle travaillée ?
- Sur quoi le peintre met-il l’accent ? Que cherche-t-il à montrer ?
Les dimensions réduites de cette œuvre indiquent qu’elle était destinée un usage privé. Saint Joseph et la vierge Marie en prière y adorent l’Enfant Jésus, dans l’étable de Bethléem où vient de naître celui qui est promis au sacrifice. Le corps délicat de l’Enfant repose sur un linge blanc, lui-même déployé sur un lit de branchages tressés, autant d’éléments inhabituels qui semblent préfigurer le linceul et la couronne d’épines du Christ au moment de la Passion. L’expression mélancolique de l’Enfant et l’atmosphère de recueillement intense qui caractérisent cette scène d’adoration paraissent confirmer cette dimension.
Les physionomies de Marie et de Joseph, le dessin complexe des nombreux plis de leurs vêtements et les contrastes lumineux accusés rappellent que Lorenzo Costa a été l’élève du Ferrarais Ercole de Roberti, comme lui actif à Bologne. Le caractère fantastique du paysage avec un port de mer, qui occupe de manière originale une large place au centre de la composition, rappelle également l’esprit inquiet et inventif de la peinture ferraraise du Quattrocento. Le raffinement de cette œuvre, au chromatisme subtil et au dessin délié, n’en va pas moins de pair avec le sentiment d’harmonie qui émane de cette composition équilibrée.
L’épisode biblique de l’Adoration des bergers figure dans l’Évangile selon saint Luc. Jésus vient de naître dans une étable à Bethléem (Palestine). Des bergers qui gardaient leur troupeau sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à l’étable pour se prosterner devant l’Enfant Jésus. Ils y sont accueillis par Marie et Joseph.
Lorsque Georges de la Tour la peint, cette scène a déjà été maintes et maintes fois représentée depuis plusieurs siècles. Le nombre de personnages varie, l’arrière-plan peut comporter un paysage ou des éléments d’architecture, le style diffère selon la sensibilité des artistes. La composition de Georges de la Tour saisit l’observateur par son dépouillement et son intensité. Seul Caravage avait auparavant traité l’Adoration des bergers avec une telle volonté de minimaliser le décor pour se concentrer sur l’expressivité des personnages.
Le tableau du peintre français comporte cependant une forte originalité à deux égards. En premier lieu, il ne s’agit pas objectivement d’un épisode évangélique, même si le doute n’est pas permis sur la dimension spirituelle. Si un spectateur ignorant tout de l’histoire religieuse chrétienne voyait le tableau, il le considèrerait comme une scène de la vie paysanne. Un nouveau-né est endormi et des adultes l’observent. Pourquoi cette intensité dans les regards ? Pourquoi la femme du premier plan croise-t-elle les deux mains ? De multiples explications pourraient être trouvées.
Pour les chrétiens du 17e siècle et pour tous ceux qui, aujourd’hui, connaissent cet évènement, il en va tout autrement. Ils reconnaissent immédiatement Marie, mère de Jésus, en rouge au premier plan ainsi que Joseph, son époux, à droite. Les deux bergers et une autre femme apparaissent au centre. Pour renforcer l’intimité de la scène, le peintre n’utilise que des couleurs chaudes : rouge et marron. Georges de la Tour a réduit une scène biblique, traitée en général avec une symbolique religieuse apparente (anges, Dieu dans le ciel, prières, prosternation), à sa plus simple expression, se rapprochant ainsi de message évangélique : le Fils de Dieu naît parmi les plus pauvres, sa force ne vient pas des biens terrestres.
Comment le peintre parvient-il à transposer sur la toile un message spirituel tout en peignant une scène paysanne ? C’est le second aspect particulièrement original de l’œuvre de Georges de la Tour. Alors qu’en général, l’éclairage vient de l’extérieur du tableau, sa source n’étant pas visible (le soleil pour un paysage, une fenêtre laissant passer le jour, etc.), la source lumineuse est ici intérieure à la scène représentée. Il s’agit de la bougie qui éclaire l’ensemble du tableau.
Ce choix de composition comporte des contraintes rigoureuses. La lumière d’une bougie étant faible, la scène doit être très resserrée. De la Tour la réduit aux personnages rassemblés autour de l’Enfant, excluant tout arrière-plan. Ce choix de réalité – la bougie ne pouvant éclairer à distance – induit une minutieuse analyse picturale des physionomies et des postures. L’artiste doit s’exprimer uniquement par la représentation des cinq personnes entourant l’Enfant à l’exclusion de tout environnement décoratif ou signifiant. Chaque personnage comporte donc une singularité expressive soulignée principalement par le regard et la position des mains.
Une deuxième contrainte résulte de l’impossibilité de l’éclairage direct orienté vers l’observateur du tableau. En effet, dans ce cas, la source lumineuse capterait toute l’attention, ce qui est incompatible avec la volonté du peintre de privilégier au maximum l’expressivité des figures. Joseph masque donc la bougie avec sa main, choix que l’on retrouve dans plusieurs tableaux nocturnes du peintre. La main, jouant le rôle d’abat-jour, renvoie la lumière vers l’Enfant et Marie, très fortement éclairés, et vers les visages avec un jeu subtil de clair-obscur. Ainsi, la lumière de la bougie se reflète sur les personnages, formant un contre-jour : tout se passe comme si elle venait des profondeurs du tableau. Cette lumière venant de l’intérieur possède évidemment une forte signification spirituelle, voire mystique.
Georges de la Tour fut complétement oublié après sa mort et redécouvert au début du 20e siècle. Il ne faut pas s’en étonner outre mesure. Ses tableaux nocturnes reflètent tout simplement la réalité vécue par tous les hommes de son temps. Dès la fin du jour, aucun éclairage artificiel ne contrecarrait la nuit complète ; seuls les plus riches pouvaient s’offrir des bougies. De la Tour représente donc la vérité historique à une époque où le classicisme français voulait idéaliser toute représentation. Ses tableaux ne pouvaient paraître que très austères aux privilégiés de son époque et des deux siècles suivants. Ils ne furent redécouverts qu’en 1915 lorsqu’existait déjà l’éclairage électrique.
Mais alors, qui est ce Jésus ???
Les différentes attitudes possibles vis-à-vis de Jésus : du Tout au Rien
Jésus-Trinitaire : Membre de la Sainte Trinité (Dieu-le Père, Jésus-Christ et le Saint-Esprit) , Jésus est Le Fils engendré par le Père de toute éternité, il en est le Verbe. Quintescence de la théologie chrétienne, la Trinité est un mystère qui n’est pas à la portée du premier croyant venu.
Jésus-Fils-de-Dieu : dieu, demi-dieu, homme engendré par le Très-Haut, mais pas Dieu lui-même. C’était en particulier la doctrine de l’arianisme.
Jésus-adopté : Jésus est le fils de Dieu, mais un fils adoptif. Opinion assez peu répandue qui a eu son heure de gloire avec l’adoptiannisme.
Jésus-Prophète : c’est, en particulier, ce que prétend le Coran qui voit dans Jésus un prophète au même titre que Noé, Abraham ou Moïse…, mais tout de même pas aussi grand que Mahomet.
Le Christ-philosophe : Jésus serait tout simplement un philosophe juif, un sage. C’est la thèse de Frédéric Lenoir.
Jésus historique et rationaliste : le personnage a réellement existé, mais c’était un homme comme les autres, un prêcheur juif, beau parleur, vaguement hippie avant l’heure, et qui pourrait avoir été condamné à mort pour trouble de l’ordre public. Il n’est pas le fils de Dieu, n’est pas né d’une vierge, n’a pas accompli de miracles, n’est pas ressuscité. L’influence de cet homme, de son vivant, a dû être très limitée puisqu’il n’a pas laissé de traces dans l’histoire. Sa prédication a été amplifiée par une poignée de disciples à des fins politiques (hostilité à l’occupation romaine), dans une période propice aux prophéties millénaristes.
On connaît la suite.
Jésus-mythe : le personnage a été inventé. C’est une fable, une légende. Aucune preuve historique n’est venue accréditer son existence. Il est étonnant que Jésus soit le seul prophète à n’avoir laissé aucun écrit.
Paul-Louis Couchoud (“Le Mystère de Jésus” / Rieder, 1927), John M. Allegro (“Le Champignon sacré et la Croix” / Albin Michel, 1971), Bernard Dubourg (“L’invention de Jésus” / Gallimard, 1989), Patrick Dupuis (“L’énigme Jésus”) sont quelques défenseurs de cette thèse.
Jésus d’agnostique : pour ceux qui considèrent qu’en l’absence de preuves dans un sens ou dans l’autre, on ne peut trancher entre le mythe ou l’historicité de Jésus. Qu’il ait existé ou non est, de toute façon, sans importance.
Ces trois dernières attitudes, vis-à-vis de Jésus, peuvent se retrouver chez les athées, les agnostiques ou les déistes.