En Suisse, 20,1% de la population se dit désormais sans appartenance religieuse : c’est le résultat du recensement 2010. Lors du précédent recensement, en 2000, ces personnes de plus de 15 ans sans appartenance religieuse n’étaient que 11,4%. Il est donc d’autant plus important d’aborder les faits religieux à l’école, si l’on veut que les plus jeunes continuent à comprendre les grands oeuvres (littéraires, musicales, …) qui enrichissent notre patrimoine culturel…
Les religions – faits et chiffres
En Suisse, pays de tradition chrétienne, les catholiques constituent la principale communauté confessionnelle, suivis des protestants. Le paysage religieux a fortement évolué au cours des dernières décennies: la part des personnes sans appartenance religieuse particulière a progressé alors que de nombreuses autres religions sont apparues.
- En Suisse, la liberté religieuse est un droit fondamental garanti par la Constitution fédérale.
- Le groupe confessionnel le plus largement représenté est l’Église catholique romaine, avec plus de 37% de la population, devant l’Église évangélique réformée (25%). Les deux communautés religieuses sont reconnues de droit public, excepté dans les cantons de Genève et Neuchâtel.
- La Réforme qui secoua l’Europe au XVIe siècle se développa à partir de Genève en Suisse romande et de Zurich en Suisse alémanique.
- Les personnes se déclarant sans appartenance religieuse représentent aujourd’hui 24% de la population, alors qu’elles n’étaient que 1% en 1970.
- Une part importante des 5% de musulmans recensés en Suisse sont originaires des Balkans et de Turquie. Ils vivent principalement dans les grandes villes.
- Les communautés juives représentent quant à elles 0,2% de la population. Les plus importantes sont situées à Zurich et à Genève, et elles sont présentes dans une vingtaine de villes suisses.
- Au Vatican, cœur du catholicisme, la Garde suisse assure depuis plus de cinq siècles la protection du pape et de sa résidence.
- De nombreuses fêtes, coutumes et autres traditions locales trouvent leur origine dans la religion.
Le paysage religieux suisse
EN BREF
Si la société suisse est historiquement multiculturelle et composée et de deux confessions qui connaissent une grande diversité interne (Gianni/Varone 2007:3), on y observe aujourd’hui une pluralisation accélérée liée à la migration, la circulation transnationale et la nouvelle situation globale (Becci 2018:79). Le paysage religieux suisse s’est diversifié avec la présence de bouddhistes, de musulmans, d’hindous ainsi que d’une multitudes de petits groupes d’obédience ésotériques, spirites, néo-orientaux, soucoupistes, New Age, néo-païens, ou encore néo-chamaniques. Ces nouvelles communautés religieuses et spirituelles se sont pour la plupart établies dans des centres urbains et ont des activités internationales. Elles possèdent généralement le statut d’associations privées.