L’ambassadeur de France, René Roudaut, a donné une fort intéressante conférence à l’Uni le 30 septembre dernier. En voici les articulations :
- 1. Définir les concepts (Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c’est nier notre humanité. A. Camus)
- 2. Changement de paradigme dans les années 80.
- 3. Dynamique des principaux conflits.
- 4. Les instances internationales. Les voies à imaginer.
La dimension religieuse dont on pouvait penser, avant les attentats du 11 septembre 2001, qu’elle n’avait plus guère de place dans le monde de la diplomatie, est apparue comme un élément sans lequel il est aujourd’hui devenu impossible de comprendre les relations internationales.
L’ambassadeur René Roudaut, fort d’une expérience diplomatique particulièrement riche, s’est intéressé de près à la gestion publique du religieux et à la question de la laïcité. Après avoir suivi des études d’histoire, de droit et de sciences politiques, il a exercé diverses fonctions à Moscou, à Bonn, à Rabat et à Kampala et a notamment été conseiller auprès du Ministère des affaires étrangères à Paris sur les questions religieuses de 2001 à 2004. A l’issue de cinq années passées en tant qu’ambassadeur de France à Budapest, il incarne, depuis septembre 2014, le visage de la République française à Berne.
Diplomatie et religions
Au cœur de l’action culturelle de la France au XXe siècle
À l’heure où la religion est accusée d’inspirer tous les radicalismes, d’être un ferment de discorde entre les nations et les communautés, cet ouvrage s’interroge sur le rôle de la religion au service de la diplomatie et de l’entente entre les États. Le fait religieux est en effet depuis longtemps, part intégrante de la « trousse à outils » des diplomates. Tout l’enjeu de cet ouvrage, qui rassemble plusieurs textes émanant de spécialistes universitaires ainsi que d’acteurs de la diplomatie, est d’évaluer, sur le long terme (XIXe-XXIe siècles) la nature de cet outil et son poids dans les relations internationales comme dans les conceptions des diplomates. L’attention est particulièrement portée sur les rapports qui se tissent entre les Églises et la France « laïque », celle de la Séparation des Églises et de l’État, tant la laïcité française, exclusive, demeure singulière et, comme le rappelait plaisamment Gambetta, ne constitue pas « un article d’exportation ». À travers divers exemples, l’ouvrage s’attache à montrer l’influence persistante et renouvelée du fait religieux dans la politique extérieure française, et à explorer cette dimension particulière de l’action culturelle.