Un film qui présente l’incroyable trêve qui a eu lieu pour Noël 1914 entre soldats allemands et alliés, pour tous dès 12 ans :
- Découvrir un fait inattendu de la Grande Guerre : les fraternisations
- Susciter une réflexion autour de la cohérence / incohérence de la guerre avec le message de Noël
- Comparer les prises de position du Général Dargeance et du lieutenant Audebert dans le film et
les expliquer. - Expliquer pourquoi ce sont deux chanteurs d’opéra qui contribuent à sceller cette réconciliation momentanée. Pourquoi pas de musique populaire ?
- Décrire les étapes qui amènent peu à peu au rapprochement entre belligérants.
- Les simples soldats ne sont pas toujours polyglottes : comment communiquent-ils avec les “ennemis-amis” ?
- Décrire les conditions de vie et d’hébergement (montrées ici) des soldats de la Grande Armée.
- Recenser les pays européens dans lesquels l’armée est désormais une armée professionnelle.
- Qu’est-ce que ça change ?
Ce film propose de multiples thèmes parmi lesquels l’histoire des religions (le message de Noël), l’éducation aux citoyennetés (service militaire et pacifisme), le rôle de la musique dans cette réconciliation momentanée. L’épisode du chant notamment est bien utilisable en classe, ce qui est à souligner c’est que tous dans ce film savent des chants de Noël et que les noëls vécus dans l’enfance se révèlent brusquement être un dénominateur commun qui leur rend sensible non pas leur misère, ils la connaissent, mais le fait qu’elle leur est commune.
Merry Christmas - Joyeux Noël
c, enseignante au gymnase, responsable de Promo-Film Ecoles et de la Tribune des Jeunes Cinéphiles, Lausanne
Film long métrage de fiction (France, Belgique, Allemagne, United Kingdom, Roumanie 2004)
Réalisation : Christian Carion
Interprètes : Benno Fürmann, Guillaume Canet, Daniel Brühl, Diane Krüger, Dany Boon
VO française (passages en allemand et en anglais sous-titrés)
Durée : 116 min.
Sortie prévue en salles en Suisse romande : 9 novembre 2005
A mettre en lien avec :
Histoire (Première Guerre mondiale)
Histoire des religions (le message de Noël)
Education aux citoyennetés (service militaire et pacifisme)
On ne peut pas se tuer une nuit de Noël...
Julien Arène - LES CARNETS D'UN SOLDAT, EN HAUTE-ALSACE ET DANS LES VOSGES. Paris 1917.
Résumé :
Lorsque la Grande Guerre débute au creux de l’été de 1914, elle surprend et emporte dans son tourbillon des millions d’hommes. Inspiré de faits réels, qui se sont déroulés au soir de Noël 1914 en de multiples endroits du front, le film suit le parcours d’un pasteur écossais, d’un lieutenant français, d’un ténor allemand et d’une soprano danoise de renommée internationale. Le soir de Noël, ces quatre personnages vont se retrouver au coeur d’une fraternisation sans précédent entre les troupes d’Allemagne, de France et d’Ecosse postées dans les tranchées : laissant leurs armes, soldats et officiers vont partager cadeaux, victuailles, boissons, cigarettes et oublier l’espace de quelques heures, pourquoi ils sont là.
Commentaire :
Le film met l’accent sur l’absurdité et l’horreur de la guerre d’une manière grave, mais non dénuée d’humour. La guerre est engagée depuis six mois, et soudain, les hommes d’arme se rapprochent, se serrent la main, essaient tant bien que mal de se comprendre (pas toujours aisé de parler une langue étrangère, heureusement qu’il y a la messe en latin, cette “langue maternelle de l’Europe”). La musique, qui joue un rôle marquant dans le film, aide au rapprochement. Un air de cornemuse joué par un prêtre anglican va inciter les parties belligérantes à déposer les armes et chanter le même chant, qu’il s’intitule “Stille Nacht”, “Voici Noël” ou “Silent Night” !
Pour bâtir son film, Christian Carion a réuni un certain nombre de faits qui se sont déroulés autour de Noël 1914 en différents endroits du front, et qui furent rapportés à l’époque par des journaux anglais, dans des lettres de soldats et aussi dans des rapports d’officiers. Le travail de scénario a consisté à choisir et organiser ces anecdotes pour bâtir une fiction crédible. Un très beau film humaniste, qui montre
la guerre vue du côté de ceux qui la font... et qui partagent les mêmes souffrances que ceux d'en face
Christian Carion
Les fraternisations de Noël 1914 qui ont concerné des milliers de combattants sont largement ignorées. La hiérarchie militaire avait choisi d’occulter ces événements qui pouvaient nuire à l’image et à l’autorité de l’armée, et les historiens les ont jugés anecdotiques. Un voile sur l’histoire intéressant à lever, non ?
Pour mémoire :
le 1er août 1914, mobilisation générale. Près de 8 millions de Français (sur une population de 41,5 millions) sont appelés sous les drapeaux. 1.300.000 allaient mourir au combat, 3 millions en reviendraient mutilés. On estime à 9 millions le nombre de morts que la Grande Guerre a faits en Europe.