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Ferdinand Buisson – ecolelaique
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Ferdinand Buisson

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Neutralité philosophique. Ferdinand Buisson. Il y a un siècle, dans une France qui vient de décider de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le philosophe, éducateur et homme politique réfléchit à ce problème : où commence et où finit la laïcité?

Ferdinand Buisson (1841-1932) - Musée protestant

Un des principaux inspirateurs des lois scolaires de la IIIe République, Ferdinand Buisson est un homme politique français partisan de la laïcité, cofondateur et président de la Ligue des droits de l’Homme, prix Nobel de la paix.

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L’inspirateur des lois scolaires de Jules Ferry

Agrégé de philosophie en 1868, il refuse de prêter serment à l’Empire et s’exile en Suisse comme professeur à l’Académie de Neuchâtel. Issu d’un milieu protestant revivaliste, il évolue vers le christianisme libéral et fonde l’Union du christianisme libéral qui prônait un Évangile « sans dogmes, sans miracles et sans prêtres ». Il demande que l’enseignement de l’histoire sainte soit mis en dehors du programme des écoles primaires, et soit remplacé par une histoire de l’humanité.

Dès l’instauration de la IIIe république, il revient en France. Il participe aux activités sociales et prend la direction de l’orphelinat du 17ème arrondissement, premier orphelinat laïque. Il est nommé en 1871 Inspecteur de l’enseignement primaire à Paris par le Ministre de l’Instruction publique de Thiers, Jules Simon. Cependant la décision est rapportée après les vives attaques de Mgr Dupanloup. Jules Ferry le nomme Inspecteur général de l’Instruction publique et, en 1879, Directeur de l’enseignement primaire. Ce confident parmi les plus intimes de Jules Ferry a élaboré « tous les projets de lois, tous les règlements, toutes les circulaires » de cette réforme. Il fonde la Revue pédagogique, le Musée pédagogique et obtient la création des ENS de Saint Cloud et de Fontenay-aux-Roses, dont la mission à l’époque est de former les maîtres des Écoles normales d’instituteurs. Il dirige la publication d’un vaste Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire où l’on peut lire : « aujourd’hui la plupart des principes pédagogiques proclamés par les protestants sont devenus comme la propriété générale des peuples civilisés ».

Il est nommé en 1896 titulaire de la chaire de pédagogie de la Sorbonne.

Républicain, pacifiste et engagé

Dreyfusard de la première heure, il participe à la création, en France, de la Ligue des droits de l’homme en 1898, dont il sera Président de 1913 à 1926. Il fait aussi une carrière politique, comme député radical socialiste entre 1902 et 1919. Pacifiste (il a participé au Congrès de la Ligue internationale de la Paix qui s’était donné comme but la création des États-Unis d’Europe), il soutient dès le début la SDN. Il se consacre aussi au rapprochement franco-allemand surtout après l’occupation de la Ruhr en 1923, en invitant des pacifistes allemands à Paris et en se rendant à Berlin.

Il reçoit en 1927 le prix Nobel de la Paix, et distribue cette récompense à ses « fils adoptifs », les instituteurs de France, afin qu’ils puissent travailler au rapprochement des peuples par l’éducation des enfants.

Les religions à l’école Histoire, monde et cultures religieuses

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Ferdinand Buisson joua un rôle majeur dans la définition du cadre de la laïcité scolaire française il y a plus d’un siècle, à une époque où il n’était pas encore question d’enseigner le fait religieux à l’école mais plutôt de ramener les religions dans la sphère privée pour affirmer l’indépendance des institutions publiques à l’égard des Églises. Nommé directeur de l’instruction primaire par Jules Ferry en 1879 et ayant continué à exercer ces fonctions durant près de dix-sept années, Buisson présida non seulement à la mise en place des grandes lois scolaires dans les années 1880, mais il contribua plus largement à façonner l’école laïque de la fin du xixe siècle et du début du xxe par son action administrative, son implication dans la formation des maîtres, sa présence au sein des grandes associations républicaines comme la ligue de l’enseignement ou la ligue des droits de l’homme ainsi que par sa réflexion pédagogique. Il dirigea ainsi la publication du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire dans ses deux éditions de 1887 et de 1911 et fut, de 1896 à 1902, l’un des premiers occupants de la chaire de science de l’éducation à la Sorbonne. Figure laïque par excellence, anticlérical proclamé, Buisson n’a cependant cessé de s’intéresser à la religion dans ses rapports avec l’éducation, intérêt qui s’enracine dans le combat qu’il mena dans sa jeunesse au sein du protestantisme libéral pour promouvoir une piété adogmatique et raisonnable, accessible à tous les hommes de bonne volonté.

Président de la Ligue de l'enseignement

(…) Après son départ de la direction de l’enseignement primaire en 1896, F Buisson occupa la chaire de Science de l’éducation à la faculté des lettres de Paris (où Durkheim lui succèda en 1902). Au tournant du siècle, il se lança dans une action politique plus directe, et aussi singulièrement polymorphe. Ardent dreyfusard, il fut en 1898-1899 un des fondateurs de la Ligue des droits de l’Homme, dont il devint président en 1913. Il participa à l’activité de quantité de groupements solidaristes dans le sillage de Léon Bourgeois. Il fut également en 1901 un des fondateurs du parti radical, dont il sera vice-président, se situant toujours résolument à son aile gauche, jetant à plusieurs reprises des ponts avec les socialistes, notamment avec Jaurès. Elu député de Paris en 1902, on a dit de lui qu’il avait été « l’éminence grise » d’Emile Combes : en réalité, il fut un animateur ardent de la politique anticléricale du Bloc des Gauches à la fois dans le pays (notamment comme président de l’Association nationale des libre-penseurs de France) et au Parlement où il fut rapporteur de la loi de 1904 contre l’enseignement congréganiste, et président de la Commission de la séparation des Eglises et de l’Etat qui devait aboutir à la loi de décembre 1905. Ses positions politiques ne manquaient toutefois pas d’originalité, et de hardiesse progressiste, puisqu’il milita avec constance et énergie pour le suffrage des femmes, pour la reconnaissance du syndicalisme des instituteurs, pour l’enseignement des idées pacifistes, contre le monopole de l’enseignement public (dans lequel il voyait une dérive liberticide), pour la reconnaissance du rôle des parents d’élèves, pour une réforme démocratique de l’enseignement prenant en compte à la fois la prolongation de la scolarité, l’obligation de l’enseignement post-scolaire et le développement de l’ enseignement technique.

Père de l'école laïque

C’est bien de proclamer la République tous les quatre matins, encore faut-il que nous devenions républicains dans notre comportement moral

Ferdinand Buisson ? 1841-1932. Directeur quasi perpétuel de l’enseignement primaire sous Jules Ferry et bien au-delà, il fut le grand entrepreneur du chantier laïque de la Troisième République.

Il rêvait d’une école où, à l’exemple de l’instituteur esprit libre répondrait en écho l’élève devenu lui aussi une individualité pensante et qui rayonnerait à son tour : « Va, petit missionnaire de l’école laïque, rapporte à tes parents tes cahiers, tes livres, tes images et les beaux récits d’histoire et de morale que tu auras entendus du maître…. »

Buisson et toute une équipe de collaborateurs – il croyait à l’intelligence collective – rédigea un immense Dictionnaire de pédagogie qui fut aux foyers d’instituteurs ce qu’était le petit Larousse aux foyers ordinaires. « Une cathédrale de la laïcité », dit Pierre Nora qui inclut ces quatre forts volumes dans ses « Lieux de mémoire » de la  France. De même que dans la pratique, Ferdinand Buisson imagine une laïcité qui irradierait plutôt qu’elle ne s’imposerait par la puissance, de même, dans sa philosophie telle qu’elle apparat dans le  Dictionnaire, il ne prêche pas l’exclusive. La première édition, qui court de 1882 à 1886, donne une grande place à Dieu, à l’élan de l’âme vers Dieu, à la prière. Ceux qui confondent aujourd’hui la laïcité avec  l’agnosticisme tranquille ou l’athéisme militant seraient surpris s’ils remontaient à cette source.

L’Eglise catholique ne s’y trompait d’ailleurs pas, qui soupçonnait Buisson de vouloir remplacer son enseignement par une spiritualité autre, fondée sur la libre pensée mais une libre pensée religieuse…

Bibliographie

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