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Une réaction de Madame Vesca Olsommer
ancienne députée, parue dans le Courrier du 26.10.2015 :
Vesca Olsommer déplore que l’enseignement du fait religieux soit passé sous silence lors des débats sur la nouvelle loi sur l’instruction publique (LIP) à Genève.
Bravo DIP et députés! C’est déjà chose difficile que d’enseigner le fait religieux à l’école laïque: neutralité, gestion de possibles conflits du côté des élèves ou des parents, recherche de méthodes et d’outils pédagogiques adéquats, connaissances suffisantes, maîtrise du concept de laïcité, etc. Il faut aussi une bonne motivation pour
des enjeux d’importance: analphabétisme religieux, respect interculturel et interconvictionnel.
Pourtant, face au défi scolaire et sociétal que représente cet enseignement, la question a pratiquement été passée sous silence lors du récent débat concernant la loi sur l’instruction publique au Parlement, aussi bien par le Département que par les député-e-s, qui auraient pu d’ailleurs également s’assurer que l’exigence des outils d’analyse et des connaissances inhérentes à cette thématique figure dans la loi. Mais non! Quel soutien aux enseignants? Quelle continuité avec la position du précédent Conseil d’Etat qui affirmait voilà 10 ans «il est essentiel que l’enseignement du fait religieux soit mieux pris en compte dans les écoles genevoises» et qui a organisé avec le groupe citoyen «Culture religieuse et humaniste à l’école laïque» des conférences publiques sur ce thème, dont l’explicitation est maintenant renvoyée à une future loi sur la laïcité pour mieux l’ignorer lors des réflexions sur la LIP?
- 1996 - Proposition de motion concernant l'introduction de cours sur l'histoire des religions pour les élèves du canton.
- 2004 - Rapport du Conseil d'État au Grand Conseil en réponse à la motion de 1996
- 2005 - Rapport de la Commission de l'enseignement et de l'éducation chargée d'étudier le rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur la motion de 1996
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